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Zones calmes dans les espaces ouverts : guide pour une acoustique efficace au bureau

Découvrez comment diviser votre bureau en zones acoustiques afin de réduire le bruit, améliorer la concentration et conserver la flexibilité de l'espace.
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Zones calmes dans les espaces ouverts : guide pour une acoustique efficace au bureau

Les zones acoustiques en pratique : un bureau hybride flexible

Les bureaux contemporains, caractérisés par leur espace ouvert et leur flexibilité, constituent un défi pour une gestion acoustique efficace. Les bureaux en open space, bien que conçus pour favoriser les interactions et la flexibilité d'aménagement, sont souvent source de problèmes fonctionnels et sensoriels. Les principaux facteurs qui nuisent à leurs avantages sont le bruit excessif, le manque chronique d'intimité et la surcharge sensorielle, qui entraînent une baisse de la productivité et du confort des employés.

Qu'est-ce que la conception acoustique zonale et pourquoi est-elle importante dans les bureaux hybrides ?

En réponse à ces défis, la nécessité d'une conception par zones s'est imposée, dont le principe clé est de transformer un espace ouvert en une mosaïque contrôlée. La division du bureau en zones fonctionnelles permet non seulement d'organiser l'espace, mais aussi de définir et d'optimiser son utilisation, en veillant à ce que chaque partie ait une signification et un objectif précis.

Le principe « Séparer, mais ne pas diviser ! » est au cœur de la conception acoustique moderne des bureaux hybrides. Il vise à obtenir une séparation sensorielle et fonctionnelle - essentielle à la concentration et à l'intimité - à l'aide de moyens acoustiques et de barrières flexibles, tout en éliminant la nécessité d'ériger des cloisons physiques fixes et rigides. La séparation est donc réalisée au niveau sonore et non uniquement au niveau structurel.

Quels sont les types de zones fonctionnelles dans un bureau moderne ?

Une gestion efficace de l'acoustique nécessite une définition précise des environnements de travail et l'attribution d'exigences acoustiques spécifiques à chacun d'entre eux :

  • Zone de concentration (Focus Zone) : zones destinées aux tâches nécessitant une grande concentration, telles que la programmation, la rédaction de rapports ou les tâches analytiques. Ces zones se caractérisent par le niveau de bruit de fond le plus bas possible (35-40 dB) ;
  • Zone de collaboration (Collaboration Zone) : espaces ouverts ou semi-ouverts destinés au brainstorming et aux discussions. Bien qu'ils acceptent un niveau sonore plus élevé, il est essentiel d'utiliser une absorption intensive pour empêcher le bruit de se propager vers les zones sensibles voisines ;
  • Zone administrative (Hub Zone) : principales zones de travail à des bureaux, caractérisées par un bruit modéré et un mouvement constant (par exemple, service à la clientèle, administration). Dans cette zone, la priorité est donnée à une gestion efficace de l'intelligibilité de la parole (40-55 dB) ;
  • Zone d'isolation (Privacy/Phone Booth Zone) : petites unités fermées, telles que des cabines acoustiques, destinées aux conversations téléphoniques confidentielles, aux vidéoconférences et aux tâches difficiles nécessitant un silence presque total (30-35 dB).

La divergence entre les normes juridiques et les besoins cognitifs impose une séparation zonale. Bien que le niveau sonore équivalent acceptable pour les tâches administratives standard puisse être ≤ 55 dB, les exigences ergonomiques pour les tâches complexes et difficiles se situent entre 35 et 55 dB. Comme les bureaux en open space ne peuvent naturellement pas maintenir des niveaux de bruit de fond aussi bas, le concepteur est contraint d'introduire une séparation physique ou sensorielle.

Cadre juridique et technique de l'acoustique des bureaux : indicateurs critiques

Description
Espace de bureau équipé d'une cabine acoustique et d'un double poste de travail
Espace de bureau équipé d'une cabine acoustique et d'un double poste de travail

Quelles normes polonaises régissent l'acoustique des bureaux ?

La conception de l'acoustique zonale doit s'inscrire dans un cadre juridique et technique rigoureux qui définit les niveaux sonores admissibles et les propriétés des pièces.

Les normes polonaises définissent les niveaux sonores équivalents maximaux (L_Aeq,T) pendant le travail :

  • PN-N-01307:1994 : fixe les valeurs admissibles à ≤ 55 dB pour les bâtiments administratifs et les bureaux destinés à des travaux conceptuels et à ≤ 65 dB pour les secrétariats et les bureaux de service à la clientèle,
  • PN-EN ISO 9241-6:2002 : souligne les exigences ergonomiques pour les postes de travail informatiques, où le niveau sonore ne doit pas dépasser 55 dB lors de l'exécution de tâches difficiles et complexes, les limites inférieures recommandées atteignant 35 dB,
  • PN-B-02151-2:2018 (pour les bureaux en open space) : le niveau sonore équivalent de référence A est de 40 dB. Cette valeur est souvent corrigée en fonction du temps de réverbération de la pièce. Des études montrent que pour les pièces ouvertes typiques, le niveau sonore admissible se situe entre 35 et 39 dB.

Qu'est-ce que la norme ISO 3382-3 et quels paramètres définit-elle ?

La norme PN-EN ISO 3382-3:2012 est essentielle pour évaluer les environnements acoustiques des espaces ouverts, car elle se concentre non seulement sur le niveau sonore général, mais surtout sur la propagation et le caractère distrayant de la parole.

Les paramètres clés de cette norme sont les suivants :

  • Rayon de dispersion de la parole (r_D) : il s'agit de la distance à partir de laquelle la compréhensibilité de la parole diminue rapidement. La réduction de r_D est l'objectif direct de la conception acoustique zonale, car elle réduit la zone de distraction.
  • Niveau sonore de la parole à 4 mètres (L_p,A,S,4m) : la norme impose une limitation du niveau sonore A de la parole à une distance de 4 m à un maximum de 48 dB. Ce paramètre indique à quelle distance la parole provenant d'un poste donné est audible et source de distraction.
  • Absorption acoustique minimale : les exigences en matière de bruit de réverbération admissible définissent l'absorption acoustique minimale unitaire d'une pièce dans une plage de 1,1 à 1,3 m².

Quelles sont les exigences en matière d'isolation acoustique des cloisons dans les bureaux ?

Dans le cas des bureaux, quel que soit le type de bâtiment, les exigences en matière d'isolation acoustique sont les mêmes que pour les immeubles de bureaux. Conformément à la norme PN-B-02151-3:2015-10, l'indice minimal d'isolation acoustique propre (R'_A,1) pour les cloisons entre les bureaux, les salles de réunion et les salles de conférence doit être ≥ 40 dB, avec la possibilité de le réduire à ≥ 35 dB dans certaines conditions. Il s'agit d'une exigence fondamentale qui doit être respectée, même en cas d'utilisation de cloisons mobiles ou vitrées.

Tableau 1 : Résumé des exigences normatives pour l'acoustique des bureaux

Norme de référence Domaine d'application Paramètre acoustique requis Valeur admissible / recommandée

PN-N-01307:1994

Travaux conceptuels et administratifs Niveau sonore équivalent L_Aeq,T 

≤ 55 dB

PN-EN ISO 9241-6:2002

Tâches difficiles et complexes (Focus Zone) Niveau sonore L_Aeq,T 

35-55 dB

PN-EN ISO 3382-3:2012

Propriétés acoustiques des espaces ouverts  Niveau sonore de la parole à 4 m (L_p,A,S,4m) 

≤ 48 dB

PN-B-02151-3:2015-10

Isolation acoustique des cloisons Indice d'isolation acoustique R'_A,1 

≥ 40 dB

PN-B-02151-4:2015

Bruit de réverbération admissible Absorption acoustique unitaire

≥ 1.1 - 1.3 m²

Pilier I : Contrôle passif du son et absorption zonale

Description
Fauteuil à dossier haut servant de protection acoustique
Fauteuil à dossier haut servant de protection acoustique

Comment les matériaux absorbants réduisent-ils la réverbération dans les bureaux ?

Les solutions acoustiques passives constituent la base d'un aménagement efficace des espaces, car elles ont pour but de réduire la réverbération (c'est-à-dire le temps pendant lequel l'énergie acoustique disparaît dans la pièce) et de raccourcir le temps de propagation des ondes sonores. Ce mécanisme a une influence directe sur l'amélioration des indices de propagation de la parole définis par la norme ISO 3382-3.

Afin d'augmenter l'absorption acoustique d'une pièce au niveau requis, il convient d'utiliser systématiquement des matériaux qui empêchent activement la réflexion des ondes sonores. Les revêtements de sol souples sont ici essentiels : les tapis et les moquettes sont beaucoup plus efficaces que les carreaux durs, car ils réduisent considérablement la transmission et la réflexion du bruit.

Quels accessoires de bureau favorisent l'acoustique d'une pièce ?

En matière de finitions architecturales, il est indispensable d'utiliser des panneaux muraux et de plafond à haut coefficient d'absorption (classe A). Des solutions esthétiques, telles que les panneaux acoustiques perforés en bois, allient efficacement la beauté naturelle aux exigences acoustiques. Ces panneaux réduisent non seulement les bruits indésirables, mais ajoutent également une touche d'élégance, ce qui les rend particulièrement recommandés pour les zones de collaboration et les salles de conférence.

Le mobilier de bureau joue un double rôle, fonctionnel et acoustique, permettant une séparation passive conforme au principe « Séparer, mais ne pas diviser ! ». Les meubles rembourrés, notamment les canapés, les fauteuils et les sièges fabriqués à partir de matériaux souples, sont des absorbeurs acoustiques naturels qui contribuent à réduire le bruit de fond.

Que sont les meubles acoustiques et comment favorisent-ils les zones de concentration ?

Les meubles dotés de hautes parois acoustiques (appelés « soft seating »), tels que les séries de cabines acoustiques Kaiva et Agora, permettent de créer des micro-environnements. Ils assurent une séparation passive, atténuant les bruits environnants et offrant à l'utilisateur une protection visuelle, ce qui est indispensable pour maintenir un niveau de concentration élevé dans la zone de concentration.

Ils sont complétés par des cloisons et des écrans placés entre les bureaux. Leur utilisation permet d'atténuer les bruits provenant de l'environnement immédiat, créant ainsi un espace de travail plus concentré sans avoir à fermer complètement le poste de travail.

La conception acoustique actuelle évolue vers une approche holistique. Des solutions telles que la végétalisation des bureaux et les éléments de space branding sont délibérément associées à des matériaux insonorisants. L'introduction de ces éléments suggère que la conception moderne des bureaux vise à améliorer non seulement les paramètres techniques (réduction des dB), mais aussi le confort visuel et sensoriel.

Pilier II : Isolation active et barrières flexibles

Description
Espace de bureau de direction séparé par des cloisons
Espace de bureau de direction séparé par des cloisons

Comment les cloisons acoustiques mobiles favorisent-elles la flexibilité d'un bureau hybride ?

Alors que l'absorption passive contrôle la réverbération dans une pièce, l'isolation active vise à bloquer le transfert du son entre les zones, mettant ainsi en œuvre le concept de séparation flexible et temporaire.

Les cloisons acoustiques mobiles sont indispensables pour gérer la dynamique de l'espace de bureau. Leur conception légère et mobile permet de créer rapidement des zones calmes pour le travail individuel ou en groupe. Ceci est essentiel pour une gestion flexible d'un bureau hybride, permettant de réaménager facilement l'espace en fonction des besoins du moment, par exemple lors d'ateliers, de réunions ou pour créer temporairement une zone de silence. Ces cloisons peuvent être transparentes ou en tissu, mais leur efficacité dépend de leurs paramètres d'absorption et d'isolation.

Quelles sont les caractéristiques techniques des cabines acoustiques qui garantissent l'isolation ?

Les cabines et les cabines acoustiques multifonctionnelles constituent le moyen le plus efficace de créer un espace calme et privé dans un environnement de travail ouvert. Elles offrent une isolation acoustique maximale, indispensable pour mener des réunions confidentielles et des vidéoconférences sans perturbations. La performance d'isolation critique des cabines modernes atteint 35 dB, ce qui permet de s'isoler efficacement de l'environnement.

Pour obtenir une isolation élevée dans les cabines, il faut éliminer les voies de transmission latérale du son (flanking paths). Les solutions technologiques les plus importantes dans ce domaine sont les suivantes :

  • Verre Triplex à épaisseur variable : L'utilisation d'un verre triplex de sécurité à trois couches d'épaisseur variable est fondamentale. La différence d'épaisseur des couches empêche la résonance à certaines fréquences sonores, ce qui permet de bloquer efficacement les ondes sonores à large spectre.
  • Silencieux dans la ventilation : le système de ventilation constitue un point faible potentiel de l'isolation. L'air doit entrer dans la cabine par des silencieux acoustiques spéciaux qui bloquent activement la sortie du bruit vers l'extérieur et l'entrée vers l'intérieur. Dans le même temps, un ventilateur silencieux doit assurer un renouvellement efficace de l'air, renouvelant jusqu'à 30 m³ d'air par heure, éliminant ainsi la stagnation du CO₂.
  • Élimination de l'écho interne : afin de garantir un environnement confortable à l'intérieur de la cabine, celle-ci doit être revêtue de matériaux insonorisants qui atténuent efficacement l'écho et la réverbération.
  • Automatisation intelligente : les cabines modernes sont équipées de systèmes de détection de présence qui allument et éteignent automatiquement l'éclairage et la ventilation (par exemple après 6 à 8 minutes), ce qui optimise la consommation d'énergie et augmente le confort d'utilisation.

Pilier III : Gestion active de l'acoustique - systèmes de masquage sonore

Description
Cabine acoustique pour réunions
Cabine acoustique pour réunions

Que sont les systèmes de masquage sonore et comment fonctionnent-ils ?

Les systèmes de masquage sonore (Sound Masking Systems) représentent la méthode la plus avancée pour mettre en œuvre le principe « Séparer, mais ne pas diviser ! », car ils gèrent les informations acoustiques (la parole) sans introduire de barrières physiques. Ce sont des solutions idéales pour les zones administratives et les « Hub Zones » ouvertes, où le silence total est impossible ou indésirable.

Le fonctionnement des systèmes de masquage repose sur deux phénomènes naturels de la physiologie de l'audition :

  • Le masquage acoustique : ce phénomène consiste en ce qu'un son de niveau d'intensité plus élevé (bruit contrôlé émis par le système) couvre efficacement d'autres sons de bande similaire (par exemple, la parole humaine), les rendant incompréhensibles.
  • Adaptation auditive : le cerveau humain est capable d'ignorer les sons monotones et constants, tels que le bruit régulier. Le système émet un bruit contrôlé dont les caractéristiques sont spécialement adaptées à l'environnement donné. Le cerveau s'adapte à ce bruit de fond, minimisant ainsi l'effet perturbateur des bruits environnants, tels que les conversations ou les sonneries de téléphone.

Comment les systèmes de masquage améliorent-ils la confidentialité et la concentration ?

Le bruit contrôlé émis réduit efficacement l'intelligibilité de la parole et d'autres sons perturbateurs. En conséquence, la confidentialité des conversations dans les espaces ouverts est renforcée, ce qui est essentiel, par exemple dans les bureaux de service à la clientèle ou dans les situations où le contenu des conversations ne doit pas être entendu par des tiers.

Dans un contexte normatif, le système de masquage sonore permet une augmentation contrôlée du bruit de fond, ce qui entraîne une diminution plus rapide du niveau sonore de la parole à distance. Cela améliore les indicateurs acoustiques clés définis par la norme PN-EN ISO 3382-3 (par exemple r_D), sans qu'il soit nécessaire d'introduire des barrières physiques supplémentaires.

Dans les bureaux où l'absorption acoustique est très élevée (réverbération minimale), on observe souvent ce qu'on appelle « l'effet bibliothèque » : tous les sons, même les plus faibles, sont immédiatement source de distraction. Le système de masquage acoustique empêche cela en introduisant un niveau sonore de fond constant et confortable qui atténue les distractions, améliorant ainsi la concentration et l'efficacité au travail.

Quelles sont les variantes disponibles pour les systèmes de masquage ?

Ces systèmes sont disponibles dans des configurations flexibles, allant d'une zone unique (par exemple CMS-II-1Ch) à deux zones (par exemple CMS-II-2Ch), ce qui permet de zoner avec précision le niveau de masquage et de l'adapter aux exigences acoustiques locales de chaque zone du bureau. De plus, le système de masquage peut servir de système de diffusion, permettant de reproduire de la musique de fond, des messages ou d'autres contenus audio.

Matrice de mise en œuvre : optimisation acoustique par zone

Description
Bureau open space avec des bureaux neutres et des chaises orange
Bureau open space avec des bureaux neutres et des chaises orange

Comment adapter les solutions acoustiques aux différentes zones du bureau ?

Une conception zonale efficace nécessite une adaptation stratégique des technologies acoustiques aux fonctions de chaque zone. La matrice intègre les objectifs normatifs aux solutions disponibles, créant ainsi un plan d'action pour la gestion de l'environnement sonore.

Tableau 2 : Matrice d'optimisation acoustique d'un bureau zoné

Zone fonctionnelle du bureau Objectif acoustique principal (L_Aeq,T) Paramètres zonaux clés (PN/ISO)  Solution passive / isolante de pointe  Solution active de pointe (séparation)
Zone de concentration (Focus) Très faible 35-40 dB r_D minimal (atténuation rapide de la parole) Fauteuils / canapés à parois hautes, panneaux muraux et plafonniers de classe A  Systèmes de masquage sonore, cloisons mobiles 
Zone administrative (Hub) Contrôlé 40-55 dB Limitation de l'intelligibilité de la parole (L_p,A,S,4m ≤ 48 dB)  Revêtements, écrans de bureau, panneaux plafonniers  Systèmes de masquage sonore (CMS) 
Zone de collaboration (Collaboration) Contrôle du rayonnement sonore Niveau d'absorption élevé (minimisation de la réverbération) Absorption murale (panneaux perforés), canapés acoustiques, revêtements  Absence / système de sonorisation (en option) 
Zone d'isolation (Cabines / cabines) Isolation maximale 30-35 dB Transfert de bruit nul (intérieur/extérieur) Verre Triplex, murs isolés absorbant l'écho Ventilation active avec silencieux acoustiques, automatisation

Comment vérifier l'efficacité des solutions acoustiques mises en œuvre ?

La mise en place d'une acoustique zonale nécessite une vérification rigoureuse. Le projet technique doit tenir compte de tous les éléments obligatoires et des exigences conformes à la réglementation en vigueur.

Les propriétés acoustiques d'un bureau doivent être évaluées conformément à la norme PN-EN ISO 3382-3:2012. Cette norme permet une évaluation plus fiable en tenant compte du regroupement des postes de travail, ce qui permet d'ignorer l'impact sur l'évaluation des zones où le travail n'est pas réellement effectué.

Tableau 3 : Caractéristiques critiques des éléments d'isolation

Élément d'isolation 

Critère technique

Objectif fonctionnel

Impact sur l'efficacité du bureau 

Verre des cabines (Triplex)

Triple couche, épaisseur variable des couches

Prévention de la résonance et de la perte d'isolation dans une large bande

Maintien de l'isolation acoustique à un niveau de 35 dB

Ventilation des cabines 

Silencieux acoustiques spéciaux dans les conduits de ventilation

Bloquage de la transmission du bruit (Flanking Path)

Garantie du silence à l'intérieur et à l'extérieur de la cabine 

Masquage sonore 

Bruit contrôlé avec des caractéristiques spécialement conçues

Réduction de l'intelligibilité de la parole et augmentation du bruit de fond

Amélioration de la confidentialité des conversations et de la concentration 

Mobilier acoustique (sièges souples)

Hauteurs acoustiques élevées, matériaux absorbants

Création d'une protection acoustique semi-ouverte et atténuation de la réverbération

Réduction du bruit et amélioration de la concentration

 

Conclusions finales et recommandations de mise en œuvre

Description
Espace lounge de bureau avec cabine acoustique, revêtu de panneaux en bois
Espace lounge de bureau avec cabine acoustique, revêtu de panneaux en bois

Quelle est la stratégie globale de mise en œuvre de la conception acoustique zonale ?

Le principe « Séparer, mais ne pas diviser ! » dans la conception acoustique des bureaux hybrides est mis en œuvre grâce à la synthèse de trois piliers complémentaires : l'absorption passive, l'isolation flexible et la gestion active du son.

Recommandations clés :

  • Maximiser le contrôle de la réverbération : il est nécessaire de viser une absorption acoustique unitaire élevée (conformément à la norme PN-B-02151-4), en utilisant des revêtements de sol, des panneaux de plafond et muraux ainsi que des meubles acoustiques. C'est une condition préalable pour obtenir une réduction efficace du niveau sonore de la parole.
  • Utilisation d'une infrastructure flexible : la mise en place de micro-environnements à haute isolation acoustique (par exemple, des cabines insonorisées jusqu'à 35 dB) et de cloisons mobiles permet d'adapter dynamiquement l'espace aux besoins changeants du travail et de gérer la division des zones sans interférer de manière permanente dans l'agencement du bureau.
  • Gestion active des distractions : l'introduction de systèmes de masquage sonore est la méthode la plus moderne pour réduire l'intelligibilité de la parole dans les espaces de travail ouverts, ce qui améliore directement les paramètres ISO 3382-3 et augmente le confort subjectif des employés. Ce système élimine le risque d'« effet bibliothèque » en créant un bruit de fond constant et acceptable.

La conception acoustique constitue-t-elle un investissement stratégique dans le capital humain ?

La mise en œuvre de systèmes acoustiques avancés constitue un investissement stratégique dans l'efficacité du capital humain. Il est recommandé d'utiliser des outils analytiques pour déterminer quantitativement la rentabilité de la mise en œuvre de systèmes de masquage sonore en mesurant l'augmentation potentielle de la productivité.

Il convient de souligner que la conception acoustique ne doit pas se limiter à la seule satisfaction des exigences légales minimales. Bien que le niveau de 55 dB soit conforme à la norme PN-N-01307, il est insuffisant pour protéger les employés effectuant des tâches cognitives complexes. Une exposition continue au bruit, même dans des limites acceptables, contribue au stress et à la surcharge sensorielle. Il est donc essentiel de viser des objectifs rigoureux de 35 à 40 dB dans les zones de concentration (conformément à la norme PN-EN ISO 9241-6), non seulement pour optimiser l'efficacité, mais surtout pour garantir un environnement de travail ergonomique et sain.

Comment financer et planifier la mise en œuvre d'une conception acoustique zonale ?

La planification stratégique de la mise en œuvre nécessite :

  1. Un audit acoustique : réalisation de mesures professionnelles du niveau sonore dans différentes zones du bureau ;
  2. Une analyse des besoins : identification des zones prioritaires (accent mis sur les zones de concentration) ;
  3. Sélection de solutions : choix d'une combinaison appropriée de solutions passives, isolantes et actives ;
  4. Mise en œuvre pilote : test des solutions dans une section avant la mise en œuvre complète ;
  5. Évaluation du retour sur investissement : mesure de l'amélioration de la productivité et de la satisfaction des employés après la mise en œuvre.

Une conception acoustique zonale appropriée transforme un bureau open space d'un lieu source de distraction en un espace diversifié et optimisé sur le plan acoustique, favorisant à la fois le travail concentré et la collaboration flexible.

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